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        On le sait tous, le monde des dieux ne manque jamais d'actions ; coups de théâtre, guerres et alliances y fusent. Cette semaine, nous n'en sommes pas épargnés. La sortie d'un roman bien forgé fait le bonheur des lecteurs et le malheur des concernés. L'auteur de tous ces ravages est Héphaïstos lui-même. C'est sur un terrain où on ne l'attendait pas que le dieu forgeron pose son marteau et ouvre son âme d'artiste pour dénoncer les vagues de sa jeune et belle épouse : Aphrodite. Tromperies, malédictions, vengeances : il s’avère que la déesse de l’amour  n’est pas aussi pure que la blancheur de sa peau le suggère !

    L'arrivée d'une déesse telle qu'Aphrodite sur l'Olympe attire forcément nombre de prétendants, tout autant qu’un poisson pourri attire les mouches, et le mariage est la seule solution pour les chasser. Ainsi, l'union au contraste comique de la belle déesse et du dieu boiteux est rapidement célébrée.  C'est dans ce contexte qu’Héphaïstos commence ses écrits et dévoile l'étendue des frasques de sa nouvelle épouse.

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    Dans ce livre, Arès est dénoncé comme étant le premier à montrer la voie de l’infidélité à Aphrodite. Les doigts de fées d'Héphaïstos ne peuvent pas rivaliser avec les talents de ce jeune dieu guerrier, semble-t-il, et sont condamnés à forger.

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Les deux amants se sont fait prendre par la lumière d'Hélios, dans le lit de noces de la déesse, après de multiples nuits à s’être retrouver. Selon Héphaïstos ; "vexé qu'Aphrodite fuit ses rayons de soleil pour conserver sa peau de nacre, il n'a pas hésité à les utiliser pour exposer son adultère".    Hélios n’est pas quelqu’un de frileux mais il faut se méfier d’Aphrodite qui n'a pas froid au coquillage lorsqu'il s'agit de se venger. Ainsi, la déesse maudit tous ses descendants, nous assurant de futurs scandales et tromperies pour notre plus grand plaisir.   Mais pour le moment, la connaissance de l'infidélité de son innocente épouse ne laisse  pas le dieu de marbre et il écrit ; "À l'entente de cette nouvelle, c'était comme si une soif de vengeance m'enchaîner et qu'une enclume s'écraser au fond de mon ventre ».

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Les pages suivantes décrivent la vengeance bien forgée du mari déchu ;

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"Ils s'amusaient à batifoler comme des poissons dans l'eau lorsque j'étais dans ma forge et ils n'allaient pas en rester impunis [...] C'est ainsi que j'ai compris que la meilleure manière pour les capturer était d'utiliser un filet. [...] Pendant toute une nuit, j'en ai façonné un infrangible et invisible à l’œil nu que j'ai placé sur leur terrain de jeu : notre lit de noces. [...] Et pour que leurs ébats aient lieu, j’ai prétexté un voyage à Lemnos [...]".

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         Même s’il ne semble pas assez lucide pour voir les fantaisies de sa noble épouse, il l’est suffisamment pour la piéger. Son plan est un franc succès et la scène où Aphrodite et Arès sont nus dans les bras l’un de l’autre, tels deux poissons aux yeux vitreux coincés dans les filets d’un pêcheur, attire foule. Exposée aux spectateurs, la “sirène” est décortiquée par le regard des dieux qui n’ont apparemment pas saisi le message du metteur en scène. Les remarques fusent dans la salle sur l’arété plastique de la déesse et non son errement.    Puis, Héphaïstos achève ses dernières pages sur l'exil d’Arès à Thrace et d’Aphrodite en omettant un morceau de l’histoire plutôt juteux.

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        Hermès, en tant que dieu messager, nous informe que ses charmants commentaires sur la déesse, lui ont permis d'obtenir ses faveurs la nuit suivante, et nous met à disposition ses meilleures phrases d'accroche comme ; “Ta peau iodée manque à ma vie insipide, peux-tu l'assaisonner?", ou encore “ Ton créateur travaille chez Nintendo si j’en crois ton corps de DS”.

        Dommage pour Héphaïstos qui obtient le titre de cocu de l’année.

 

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Pour finir, voici la nouvelle tendance de la semaine :

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 Le nouveau cocktail présent partout dans les fêtes de Dionysos : “l’Aphrodisiaque”, nul d’autre qu’une variante du classique cocktail “Aphrodite”. Seulement deux ingrédients à rajouter à la préparation initiale : de la noix de cocu et du sirop de péché !

Crédits imgs Antoine Adonaï

Article signé : polaris


Publié le 16/05/2022 © Esprits Auth'Antiques

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